samedi 1 mai 2021

Avant-propos : Que sont ces contes ?



    Que sont ces contes ? 
    Ils racontent le confucianisme.
    Qu’est-ce que c’est, le confucianisme ?
    Premièrement, le confucianisme, comme la science, n’est pas une religion qui prend sa croyance en une force (un Dieu unique) ou en des forces surnaturelles souveraines (le panthéisme), en se passant de justification. Deuxièmement, il n’est pas la science non plus. Pourtant, il a un grand point commun avec la science : la laïcité. Autrement dit, comme il existe de multiples religions dans la civilisation humaine, la science n’est également pas la seule théorie laïque. Au moins, le confucianisme est aussi une école laïque. Naturellement, il prend un autre chemin qui diffère de la science. 
    Ce chemin amène le confucianiste à construire un ensemble de connaissances humaines caractérisées par l’étude d’une valeur universelle, fondé non sur des observations mesurables avec des instruments, mais sur la sensation humaine. La raison est que, selon le confucianisme, la sensation humaine est plus sûre et plus raisonnable que les instruments physiques pour l’humanité. Ces connaissances ont été découvertes et développées par des savants chinois de l’antiquité, mais, toutefois, elles appartiennent au monde entier. 

    Au regard de l’histoire, à l’époque où les envahisseurs celtes déferlaient sur la Gaule, en Chine, le maître Confucius (551-479 avant J.C.) avait déjà créé son école privée qui s'appelait « Université » (da xue en chinois) dans laquelle il donnait des cours qui allaient fonder le confucianisme. Après Confucius, ses enseignements ont été compilés par ses élèves dans six bibles : « Bible de la Mutation » (zhou yi en chinois) qui déroule la théorie cosmique ; « Trois Livres de Rites » (san li) qui présente la politique; « Bible des Poésies » (shi jing) qui étudie la littérature ; « Bible des Livres » (shu jing) pour la philologie ; « Printemps et Automnes » (chun qiu) qui parle de l’histoire ; « Bible de la Musique » (yue jing) pour le cours musical. 
    Hélas ! La « Bible de la Musique » a été perdue à cause de la persécution politique et de l’interdiction ordonnée par l’autorité impériale de la dynastie de Qin (221-206 avant J.C.). Désormais, les cinq bibles restantes composent donc le corps principal des connaissances confucianistes tout au long de l’histoire jusqu’à aujourd’hui. Au douzième siècle, un grand confucianiste, Zhu Xi (1130-1200) a édité quatre fameux bréviaires à l’attention des novices : « Grande Etude » (da xue); « Préparation Royale » (zhong yong) ; « Enseignements de Mengzi » (meng zi) ; « Entretiens » (lun yu). A partir de cette époque, le système pédagogique des cinq bibles et des quatre bréviaires a été implanté dans l’école confucianiste.

    Grâce à la valeur universelle de cette école, le confucianisme possède un grand destin dans la civilisation humaine, au même titre que le catholicisme, l’islamisme, le bouddhisme et la science. 
    Avec cette référence à titre de comparaison dans laquelle la science est positionnée au final, le confucianiste a peut-être choqué des lecteurs modernes, qui l’accusent de faire sciemment la confusion entre les religions et la science. Mais cette accusation est injuste. Le confucianiste ne veut pas apprécier la valeur des religions et rabaisser celle de la science, il veut seulement les mettre en ordre naturel, dans un monde où des gens n’aiment présenter que leurs prédilections. 
    A la vue confucianiste, l’ordre naturel se présente, pour l’humain, par le règne du ciel en haut et de la terre en bas. Dans cet ordre, toutes les religions prennent leurs positions en premier, car la valeur spirituelle qu’elles possèdent rend légère la croyance dans le ciel. En ce qui concerne la science, elle possède la position finale à cause de son caractère matérialiste qui la rend lourde pour la terre. Quant au confucianisme, son attribut est ni religion, ni science, ni spiritualité, ni matérialité, il se trouve donc au milieu. 
    Pourtant, on dit souvent que le confucianisme a sa place dans la philosophie. Cette parole est loin de la vérité. En effet, le confucianisme n’a jamais cherché sa place dans la philosophie qui est une section des sciences sociales. Il est toujours indépendant depuis deux mille cinq cent ans, beaucoup plus vieux que la science qui n’a que six cent ans. 

    Hélas, le temps n’est pas toujours bénéfique. En Europe, le destin du confucianisme a été malheureux. Cette pauvre école était tombée dans un sujet de recherche. Les experts la mesuraient, l’analysaient, l’évaluaient, la traitaient comme on traite un cadavre. Sur ce corps tari, les chercheurs ont longtemps cherché le sens de cet objet perdu de sens. Dans cette situation, personne ne pouvait plus comprendre le confucianisme. 
    Pour connaître cette paire de bottes, il faut la prendre. Si les bottes devenaient un objet de recherche ou un objet de musée, elles perdraient leur valeur d’usage. Pour comprendre la théorie confucianiste, il faut l’apprendre avec l’âme, afin de trouver sa valeur propre. 
    Une théorie est comme une paire de lunettes solaires qui déguise l’homme. Pour voir loin, jusqu'au fond du cosmos lointain, l’homme a besoin de lunettes, car il est un myope originel. Cependant, les lunettes offrent à chacun un choix de couleur. Chaque couleur déguise le monde d’une manière particulière, comme chaque théorie humaine farde les pensées dans les cerveaux d’une couleur spéciale. Dans ce cas, si on visait le fond du cosmos, chacun trouverait, avec sa lunette choisie, son univers propre: avec celle des scientifiques, on verrait le Big Bang, avec celle des croyants, on verrait le royaume de Dieu, avec celle des confucianistes, on verrait le Taiji. Cependant, le monde reste toujours le même qu’à son origine, jamais déguisé. 
    Ça veut dire que, changer le monde, pour l’homme, c’est une affaire simple : on ne change que de lunettes. Et ça suffit pour lui. Parce que le monde ne peut être vraiment changé par l’homme, bien qu’il croie avoir réussi à le vaincre. Nous développerons donc cette idée confucianiste dans « Les contes d’un petit confucianiste ». 

    Or, en qualité de confucianiste de la génération moderne, YAN Xinming a écrit une série de Contes, pour tenter de montrer une autre figure de l’Univers, un nouveau monde, des hommes futurs, une société morale, observée avec la lunette confucianiste. De ceux-ci il décrit la douceur, la profondeur, la largeur et les effets fabuleux de cette école, mais à condition de conserver strictement la tradition confucianiste.
    C’est à dire que, tous les points de vue avancés dans les contes sont issus ou inspirés des cinq bibles confucianistes. Ils sont seulement présentés par une méthode moderne et agréable, pour faire plaisir aux lecteurs de notre époque. 
    Avec ce projet d’écriture, Les contes d’un petit confucianiste vont se révéler au lecteur progressivement, par plusieurs tomes, et vont dérouler les découvertes et la réflexion des confucianistes sur la voie d’une autre pensée. 

    Le Tome 1 contient une dizaine de contes, dont l’objectif est de faire la clarté sur certains termes importants du confucianisme, afin de préparer le voyage dans l’univers et dans le temps. Dans ce tome, on verra la première règle naturelle du Ciel en haut et de la Terre en bas, qui compose un modèle cosmologique dans lequel l’Homme se trouve au milieu, ainsi que sa configuration énergétique : le Ciel rond et la Terre carrée. Puis, nous aborderons les notions de vide, de Yin et de Yang, d’Énergie et de Taiji etc. Avec la compréhension de ces termes, peut-être les lecteurs pourront-ils sentir un nouveau monde en eux-mêmes, pareil à l’effet de changement des lunettes d’une autre couleur. 

    Le Tome 2 répondra aux questions suivantes : comment l'univers s’est créé avec les mouvements de taiji ? C’est quoi l’énergie nucléaire ? Avec quelles énergies le système solaire et les galaxies se sont-ils formés? C’est quoi, les lumières ? C’est quoi, un trou noir ? C’est quoi, le temps ? C’est quoi, les cinq éléments ? D’où vient la planète Terre ? Quel rôle le Soleil et la Lune jouent-ils pour la Terre ? Pourquoi y a-t-il de l’eau sur la planète Terre ? 
    Toutes les réponses à ses questions sont dans des points de vue confucianistes qui montreront un nouvel Univers merveilleux au lecteur. Dans cet univers, sans Big Bang, ni vitesse de lumière, ni collisions aveugles, ni menace des extraterrestres, toutes les étoiles se meuvent avec des mouvements remplis d’amour, pour construire un grand jardin aux hommes qui vivent dans tous les coins du cosmos. Cette Univers découvert par les confucianistes est très doux, très en ordre, complètement différent de la version scientifique que l’on entend habituellement. 
   
   Le Tome 3 traitera des sujets de la vie sur la Terre, tels que : pourquoi la planète Terre ne peut produire au maximum que dix mille espèces à la fois ? Par quelle méthode ces espèces se sont formées par le Ciel ? Pourquoi la vie sur Terre sépare le végétal, l’homme et l’animal ? Par quel moyen le Ciel crée-t-il le corps de l’homme ? Comment fonctionnent les organes humains avec le rythme du Ciel ? Comment l’énergie cosmique circule-t-elle dans le corps humain ? C’est quoi l’humanité ? D’où vient le caractère d’un individu ? C’est quoi la santé et les maladies ? Est-ce que la durée de la vie de l’homme peut être prolongée sur la Terre ? etc. 
    Selon Maître Confucius, l’homme ne descend pas du singe, c’est le Ciel qui le fabrique avec des terres. C’est à dire que le Ciel crée l’homme avec ses mouvements et, dans cette affaire, les parents ne sont que les collaborateurs qui fournissent des amours avec un peu d’informations parentales; personne par personne, chacun est une création unique, mais dans un état défectueux. Dans ce cas, la première chose que chaque personne doit apprendre dans sa vie, pour tous les individus qui vivent sur la Terre, ce sont plutôt des méthodes de réparation de son corps (xiu shen) que des connaissances pour son métier, afin d’éviter que les hommes tombent dans une situation sans issue, dans laquelle la santé est confiée aux médecins et l’esprit aux dieux. 
    Pour cet objectif, Maître Confucius inventa tout seul une technique spéciale pour réparer le corps, qui s’appelle « préparation royale » (zhong yong zhi dao), avec laquelle il permet d’une part aux pratiquants d’obtenir progressivement une bonne santé et un bon moral, mieux qu’à l’origine, mais également de reconnaître l’humanité (ren) et les règles du Ciel (yi). Il enseigna cette technique dans son université, pour fournir de nouveaux hommes (xin min) à une nouvelle société : la société morale (de zheng). Aujourd’hui, le vestige imparfait de cette technique a changé son nom en taiji quan, devenue une fameuse méthode de santé se propageant au monde entier. 

    Le Tome 4 parlera de société et de civilisation. Comment faut-il organiser la société humaine et comment peut-on civiliser les peuples ? C’est quoi la politique de la législation ? C’est quoi la politique des rites ? C’est quoi le destin humain ? Est-ce que le destin peut être changé ? Quel est le but des progrès humains sur la planète Terre ? 
    A la vue confucianiste, sur la planète Terre, la société humaine est principalement organisée autour de deux méthodes : celle de la société juridique et celle des rites. La société juridique est organisée par la loi. L’obéissance et la sanction en sont les principes majeurs. Cette méthode est une façon simple pour organiser la société des esclaves, dans laquelle les hommes doivent consacrer leur vie à travailler pour leur patron. Parce que cette méthode d’organisation sociale favorise le renforcement de l’autorité de l’Etat, elle est donc promue vigoureusement par des hommes politiques dans la période moderne, afin de construire un appareil d’Etat super puissant. Bien que, dans la pratique, cette autorité terrible soit souvent séparée en trois pouvoirs, le législatif, le judiciaire et l’exécutif, afin d’adoucir la menace de la machine d’Etat envers le peuple, ça n’en change pas le principe. Dans ce genre de société, les esclaves ne sont pas, comme on le croit, toujours tristes, surtout dans la société moderne, les salariés et les fonctionnaires sont des esclaves plutôt heureux. Le slogan le plus attachant dans la société juridique est le droit de l’homme, qui représente exactement le besoin de cette société.
    Quant à la société des rites, elle est la méthode d’organisation des hommes libres, par le principe de la volonté et de la participation. Dans ce genre de société, tous les particuliers, toutes les professions libérales sont liés automatiquement par divers rites traditionnels, religieux ou civils, organisés par le peuple lui-même et auxquels ils participent de leur propre gré. L’Etat ne joue pas le rôle de la machine qui s’active puissamment dans tous les coins de la société, il vise à se montrer plutôt comme un symbole pour donner un bon exemple de la moralité à la société. Du côté des affaires nationales, ce sont toutes des affaires privées ou collectives. L’Etat ne fait guère l’affaire et les peuples ne cherchent guère l’emploie. Alors, les peuples vivent dans leur indépendance en unités de famille, grandes ou petites, rassemblées en société par des rites traditionnels. Et les rites, par lesquels les hommes puissants apprennent à respecter les faibles et les faibles à retrouver leur dignité, instruisent et civilisent automatiquement les peuples avec du bons sens. Et les peuples sont formés dans un esprit de droiture par les rites, sans des envies effrénées de notre temps dit « moderne ». Cela conduit à ce que, dans ce genre de société, la loi ne sert à presque rien. Faute d’une puissante machine d’Etat qui garantit le niveau de vie du peuple, la vie de ce genre de société peut être dure pour gagner son pain, mais les gens peuvent vivre dans la sympathie familiale, tout en gardant leur honnêteté. Ils se présentent naturellement en toute humanité, et surtout avec des rites accompagnés de musiques, de danses et de chants, ils sont plutôt joyeux. Les mots les plus prononcés dans cette société sont : le bonheur, la richesse et la longue vie (fu, lu, shou) qui représentent exactement le recherche du peuple.
    Beaucoup de ceux qui croient à la thèse de l’évolution pensent que la société des rites n’a existé que dans le temps primitif. En effet, le rite est une manière générale d’organiser les affaires sociales et, par ce processus, les participants croient bons pour réussir un certain but. Il accompagne donc la vie des hommes en tous les temps. Par exemple, même dans la société moderne qui est celle de la législation, les mariages, les élections présidentielles, les défilés des fêtes ou des manifestations, les Jeux Olympiques et les funérailles et beaucoup d’autres événements, sont des rites qui touchent tout le monde. Parmi ces rites, le plus prestigieux aujourd’hui est la démocratie, qui est un rite bruyant mais qui manque de musique. Ces rites représentent exactement les principes de volonté et de participation, et permettent aux participants d’y trouver, par leur présence, la valeur de dignité. 
    Maître Confucius avait beaucoup critiqué la société juridique et avait proposé une politique des rites pratiqués avec joie (li le) pour la société humaine. Ce n’est pas seulement parce que la fonction de rite peut garantir la dignité de l’homme et favoriser l’humanité, c’est parce que le rite joyeux peut donner à l’homme beaucoup de chances pour réussir ses objectifs, dans tous les domaines du développement sur la planète Terre. Selon la théorie confucianiste, toutes les actions humaines sont mises en scène par les mouvements du Ciel qui se développent toujours à partir d’un point de départ dans lequel les semences du malheur ou du bonheur, de la prospérité ou du déclin sont déjà enterrées. Bien que cette fatalité existe, les confucianistes ne sont pas des fatalistes, ils organisent des rites sur le point de départ d’une affaire, afin d’orienter le destin vers une bonne direction. Détourner la fatalité vers le bonheur afin d’éviter le malheur (qu ji bi xiong), c’est le secret des rites organisés par les confucianistes. La théorie se trouve dans l’enseignement de « La bible de la mutation » (Zhou ji). Le Tome 4 des contes va raconter tout cela. 

    Le tome 5 décrit l’histoire par laquelle les confucianistes rappellent leur réussite sur la scène politique au cours de deux mille cinq cents ans. Ce volume va répondre aux questions suivantes : C’est quoi l’histoire ? Par quelle façon l’histoire humaine présente-t-elle la volonté du ciel ? Quelles valeurs la société primitive a-t-elle ? Pour quelle raison forme-t-on des Etats dans la société humaine ? Pourquoi y a-t-il la guerre sur la planète Terre ? C’est quoi la politique de la moralité (di zheng) ? C’est quoi la politique de la famille (jia tianxia) ? C’est quoi la politique de la grande harmonie (datong) ? Est-ce que l’homme de la planète Terre a de l’avenir ? 
    Etant donné que l’homme se trouve au milieu du Ciel et de la Terre dans le modèle cosmologique confucianiste, c’est donc l’individu qui se trouve dans les centres des mouvements historiques. Ils ne sont ni bons ni mauvais, et ils entrent dans l’histoire, seulement pour accomplir les missions du ciel. En d’autres termes, dans l’histoire décrite par les confucianistes, tous les mots qui marquent l’importance de la position sociale, comme «roi», «peuple», «noble», «esclave», n’ont pas de sens réel, et les mots du jugement de la valeur sociale, comme «bon régime» ou «mauvais régime», sont plutôt les prétextes des hommes politiques, les jeux pour pousser le peuple, afin de réussir une ambition politique. Seules les activités de l’individu quelconque, exhortées par son espérance d’ambition ou son désir impérieux, provoquent des événements historiques qui composent l’histoire humaine, dans laquelle les réussites et les défaites de l’individu manifestent exactement la volonté du Ciel (tianyi).
    Pour un confucianiste, l’histoire de l’homme sur la planète Terre commence par la société primitive. Quand le Ciel a créé les premiers hommes sur Terre, c’est avec une volonté la plus pure, afin de leur donner une certaine divinité, pour qu’ils puissent communiquer avec les autres hommes qui vivent sur les autres planètes (shen xian). Dans les documents anciens chinois, les hommes primitifs sont appelés les vrais hommes (zheng ren) qui possèdent, avec leur divinité, une moralité parfaite (zhi de), ainsi qu’une intelligence angélique qui fait que les hommes primitifs peuvent comprendre directement la raison du ciel, ce qui est le plus difficile à comprendre pour les hommes actuels. Alors, la société primitive était un paradis réel pour les hommes, dans laquelle, ils ne travaillaient pas. Le ciel a donc déjà créé un jardin d’Eden sur Terre, afin de nourrir les hommes avec ses abondants produits naturels. Bien sûr, à cette époque, il n’y avait pas de production matérielle comme celle d’aujourd’hui, ni d’économie à étudier, il y avait seulement la pure morale qui fait que les hommes primitifs ont gagné le rôle des dieux parmi les animaux. C’est à dire, aux premiers temps humains, les hommes étaient des rois doux qui soutenaient la prospérité de toutes vies, végétaux et animaux, sur la planète. 
    Comme toujours, parmi les hommes primitifs, il y avait des petits hommes (xiao ren) qui aimaient bien présenter leur petite intelligence. Avec leur cerveau, ils ont commencé à améliorer leur condition matérielle de vie, en fabriquant des outils tels que des couteaux, des marteaux, et surtout en utilisant des flèches ainsi que le feu qui leur faisait goûter la saveur de la viande. Avec ces outils, ils sont devenus des chasseurs. Depuis l’arrivée de cet événement historique, les hommes sont tombés de leur trône de roi de la nature, devenus les ennemis des animaux, les destructeurs des plantes, en perdant complètement leur divinité. A partir de ce temps là, la morale divine des hommes a dégénéré en morale humaine, leur divinité en humanité. 
    Avec le temps qui s’est écoulé, le désir matériel des hommes a continué à se développer. Les hommes commencèrent à s’emparer des biens d’autrui entre eux avec leur force, comme des comportements animaux. Alors, les chasseurs devinrent guerriers qui créaient la méthode de guerre avec leur intelligence sur la planète Terre. C’était la naissance de l’animalité humaine qui était une menace à l’humanité. Pour défendre la moralité humaine, le roi Wen (1154-1056 Avant J.C), auteur de la Bible de la mutation, établit avec ses enfants une politique de moralité (de zheng), dans laquelle l’humanité était bien conservée entre les hommes. De cette politique extraordinaire dans l’histoire humaine, le confucianisme est né. 
    La politique de moralité a été rompue par le développement de l’économie. L’animalité humaine se développa rapidement avec l’envie matérielle. Les guerres furent de plus en plus grande et meurtrières, les Etats de plus en plus puissants et les armées de plus en plus équipées. Face à cette situation, pour garder l’amour qui est la base de l’humanité, dans le cadre d’une famille qui est le dernier espoir de l’humain, les confucianistes, selon la proposition de Maître Confucius, construisirent une société des familles (jia tianxia) qui dure depuis deux milles ans en Asie. 
    La société familiale est enfin détruite par la mondialisation du capitalisme. Le temps entre dans la période moderne. Dans cette période, les gens qui vivent dans un monde artificiel ne savent plus ce qu’est l’humanité, tout le monde se croit les descendants des singes. Les hommes sont satisfaits de leur position d’esclave avec des congés payés, et préfèrent envoyer leurs enfants dans les écoles pour l’instruction des mensonges scientifiques. La seule chose dont les hommes sont fiers, c’est de la productivité, provoquée par la technologie moderne, qui permet la destruction de la nature devenir un travail agréable, et fait tuer des hommes comme dans des jeux vidéo. 
    Selon l’opinion de maître Confucius, si l’humain peut bien passer l’épreuve de capitalisme - qui est la plus dure -, l’histoire humaine entrera dans le temps de la grande harmonie (datong). Dans cette société, l’humanité va emporter l’animalité, la guerre va disparaître, l‘humain va retrouver une bonne relation avec lui-même et avec la nature. Puis, il va progressivement regagner sa divinité dans le monde animal et végétal. Alors, l’humain sera devenu mûr sur la planète Terre, il aura obtenu des pouvoirs pour sortir de la Terre, pour vivre à l’échelle de l’univers, comme les dieux des autres planètes, et sera devenu éternel entre le ciel et la terre (yu tiandi san). Ainsi dit la prédiction de maître Confucius. 

    Voilà qui est le projet des contes d’un petit confucianiste. Bien sûr, ces sujets ne sont pas récents du tout, ils sont même extrêmement vieux, raconté il y a des milliers années, pourtant, jamais flétris. Face au monde scientifique qui interprète seul face à tout le monde ses vérités, les Contes d’un petit confucianiste sont tout au moins une surprise pour les lecteurs.

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